22

L’Île

Personnages:

François, 40 ans, compagnon de Jeanne

Jeanne, 42 ans, compagne de François

Claire, 16 ans, leur fille aînée

Sophie, 9 ans, leur fille cadette

Lui, âge inconnu, colon de l’Île

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Scène première, LE BLIZZARD

Une tempête fait rage. Au travers d’un épais voile de neige, nous distinguons la silhouette d’un homme bossu qui peine grandement à se tenir sur ses jambes tant le vent souffle avec véhémence. Dans sa main, on devine une hache, bien que nul rayon ne nous en dessine les détails de son éclat. Le dense tapis blanc qu’il s’efforce de parcourir, sans cesse nourri par la chute uniforme de quelques milliards de flocons, fait de l’homme le vieillard qu’il n’est pas.

François – Diable ! Me voilà dans de beaux draps ! Cela fait déjà longtemps que j’ai quitté la maison et il serait pure folie que d’envisager de faire demi-tour maintenant. Il me faut trouver refuge au plus vite…

Il poursuit sur une centaine de mètres vers le col de la montagne puis s’arrête pour scruter les environs à la recherche de quelque signe salvateur. Là, une bourrasque anormalement violente vient lui frapper le visage et le déséquilibre, si bien qu’il tombe en arrière et roule sur plusieurs mètres tandis que chaque révolution de son corps éreinté fracasse la hotte en osier dissimulée sous sa cape, d’où bientôt s’échappent les bûches amassées plus tôt ce jour. Lorsqu’il parvient à freiner sa glissade, il s’assied, soulage son dos de l’armature rendue inutilisable puis contemple avec désespoir le produit de son labeur dégringoler vers la vallée où il vient d’œuvrer des heures durant.

François – Et bien, même si je m’en tire, c’est les mains vides que je reviendrai parmi les miens. Nul trésor à ramener, nul récit à rapporter, si ce n’est celui de la misère que le froid se plaît à réduire au silence, l’éternel conte de la flamme qui vacille puis meurt d’avoir trop ardemment consumé, trop fervemment aspiré.

Une seconde bourrasque se distingue de par sa violence et rase le sommet du col, épargnant cette fois l’homme qui se recroqueville par précaution. Un bruit terrible résonne. Lorsqu’il relève la tête et ouvre les yeux, il constate qu’à une cinquantaine de mètres de lui, un bosquet entier de conifères vient de céder sous le poids du vent, révélant ainsi la forme singulière d’un amas rocheux. L’homme s’y dirige alors tant bien que mal puis réalise petit à petit que l’agencement des pierres est trop mathématique pour être étranger à la main de l’Homme. Enfin, parvenu à quelques pas de l’édifice, il distingue ce qui s’apparente à une porte en bois massif et n’y voyant pas de poignée, il utilise le peu de forces qui lui restent pour l’enfoncer de l’épaule. Celle-ci s’effondre droit sur le sol et François avec elle. Abasourdi par le choc, il gît sur la porte et à mesure que ses sens lui reviennent, il perçoit d’abord un claquement de dents puis réalise que cela provient d’un coin de la pièce plongé dans les ténèbres.

Inconnu – *clac clac clac*

François, se relevant pour remettre la porte en place – Navré pour la porte et le courant d’air, l’ami, mais il me faut te demander l’hospitalité. Lorsque les éléments se déchaînent, nous ne sommes rien sans la science de notre prochain, n’est-ce pas ? C’est d’ailleurs une fière bâtisse que tu as là ! Mais… où donc sont les gonds ?

Alors qu’il tente de trouver un moyen de bloquer la porte dans l’encadrement, il réalise que les claquements se sont tus. À la place, un grognement si grave qu’à peine audible emplit à présent la pièce. Après une seconde de considération, il fait volte-face et brandit sa hache juste à temps pour asséner un violent coup avec le dos de la lame sur l’ombre menaçante qui vient de lui bondir dessus. Un bruit sourd retentit, puis le silence glaciaire reprend sa place. Une fois les battements de son cœur calmés, François baisse prudemment sa garde et ses yeux maintenant familiers de la pénombre se fixent sur ce qui semble être le corps nu et inanimé d’un homme, un épais et chaud liquide ruisselant de son cuir chevelu.

22

Hielo

Desde los lindes de su jardín se extendía un tupido bosque que iba a morir a la frontera con el Reino de Hielo, donde se topaba bruscamente con una playa de hielo y nieve que lo habían dejado fascinado durante horas. No había llegado a replantearse el hecho de entrar o no, pero sí se había quedado sentado junto a un árbol mordisqueando unas verduras mientras planeaba su travesía.

Era consciente de que el paisaje cambiaba con cada paso y cada golpe de viento, que parecía transportar las dunas de nieve de un lugar a otro. Se aferraba a la brújula desesperadamente a cada momento para no sentirse absolutamente perdido, y dudaba de cuánto camino había recorrido pese a intentar mantener un avance constante.

Al cuarto día, preso de la desesperación, tuvo un arranque de ira súbita e inusitada. El viento se había llevado, junto al hielo, sus alaridos incluso antes de que se diera cuenta de que estaba gritando. Cuando notó que apenas le quedaba voz, se le ahogó el aire en la garganta con un gemido y se obligó a seguir caminando mientras lloraba amargamente. Notar arderle la cara lo ayudó a continuar, arrastrando los pies, hasta que el sol se puso a sus espaldas.

Cuando el astro amenazaba con perderse tras la orografía, en la lejanía, el cielo se teñía de nubes de colores cálidos que contrastaban poderosamente con la blancura absolutamente reinante; y cada día, agotado, se dejaba descansar unos minutos, sentado, mientras observaba las formaciones nubosas moverse caprichosamente.

Por lo que sabía, allí había al menos un habitante. Se preguntó con frecuencia por él. ¿Observaría también ponerse el sol como lo hacía él? ¿Sabría de alguna manera que un forastero caminaba por sus llanuras? ¿Lo esperaría? Se preguntaba la razón de aquel frío tan desalentador, que helaba todo a su paso: su cuerpo, su esperanza, sus pensamientos y todo lo que habitaba en su corazón.

Se arrepintió de no haberse informado mejor, de algún modo, acerca de aquella pequeña mancha blanca en un mapa rodeado de verde, cuya existencia se le antojaba, pese a estar allí, imposible, ilógica, totalmente antinatural. Carecía de todo sentido, pero también de ello carecía la situación en la que se encontraba. Si la formación, como parecía, había sido reciente, ¿qué habría habido debajo de toda aquella frialdad mortal?

22

Kepa brushed his thumb across his grandfather’s knuckles. The thin skin stretched taut across bone and worn out cartilage. Arthritis had crippled him years ago but he had stubbornly refused any of his grandsons medical opinions. It was his body, to do or not do as he pleased.

– Rest in peace, Papi. He whispered, his breath turning to fog as the temperature in the room dropped.
Clickety clack, clickety clack, clickety clack
Something was coming down the hall.
No alarm had sounded. The hospitals were not always the first to know when a patient died, but the stribs always knew. And they were always there to reclaim.
Clickety clack, clickety clack, clickety clack.
The room temperature dropped again. Kepa looked at the door and shivered. He stepped back into the corner, pulling the shadows around him like a cloak.
Clickety clack, clickety clack, clickety…
The door opened, white light screaming in. Two masked men and a trolley crossed the threshold. If they had noticed the shadow in the corner, they did not show it. They stopped next to the bed. One opened the trolley, swinging it from hinges at its centre, revealing rows of unlabelled, variously shaped compartments. They approached the body, and with measured, assured movements, swiftly dissected the body. Every part was removed, cleaned and repackaged, until the only thing left behind was an impression in the bed linen where the weight of a man’s body had rested. When the stribs left, they left a clean room, and the taste of metal hanging in the air.
Eventually, Kepa emerged from the shadows. He reached out to touch the bed. He had no idea why, there was nothing there. He turned back to the wall, grief swelling in his chest, and threw up.

21

Body

Verlässt die Seele den Körper , wenn man stirbt?
Wohin geht sie ?

Diese ganze Denkweise – dass da etwas zurückbleibt und etwas verschwindet – ist irreführend. Der grobe Körper, den wir kennen, ist nur ein Saatkorn, eine äußere Schale. Es gibt auch feinere Körper, sie hüllen die Seele weiter ein, selbst wenn sie den Körper verlässt. Diese Körper sind ebenfalls Teil von dir. Der Körper, der jetzt mit mir ist, ist Teil des Universums, aber weil wir unser Selbst für das unsrige halten, entsteht das Problem: wo hört mein Körper auf? Wenn du tief in diese Frage hineingehst, erkennst du, dass das ganze Universum Teil von dir ist, Teil von deinem Körper

21

On gwo lendi a sètèdmaten, jouné la sòti koumansé. Yonn, dé, yonn, dé. Dwat, goch, dwat, goch. Pa réfléchi, pa kalkilé. Yenki mèt on pyé douvan lòt é kontinyé. Pa bizwen pran pon kaw, pon tren. Pa bizwen goumé èvè pon moun pou touvé on plas pou sizé an transpòw an komen la. Sé yenki pran vélo la é woulé. Pédalé tibwen pou rivé an travay a moun la. Sa kay vit, lizin a yo pa lwen. Sé yenki pédalé tibwen é désann pou koumansé jouné la. Guy ka chanté ban mwen. An ka mandé mwen si i sonjé on jou vwa ay té kéy soné an péyi a lapli a yo la pou ba on nèg lòt bò tibwen fòs pou alé an chan kann nimérik la. An pa sav si i tépé imajiné sa lè i té ka goumé ti goumé la yo ka kriyé mizik. Jodijou i dwèt byen kontan vwè i pa goumé pou ayen. Travay ay ka soné an tout kwen latè. Tout koté tini on nèg lòt bò ki bizwen sonjé péyi la, sonjé ki moun i yé, sonjé gran nèg vayan ki pasé avan, sonjé sé san a nèg solid ki ka koulé an vèn ay. Tout koté ki ni on moun ki bizwen sonjé sa, sé vwa a Guy ki pou soné é soulajé kè a maléré.

Fo pa mwen sonjé péyi la twòp. Fanmi, zanmi ki olwen, dèyè loséan. Chalé a, lanmou a ki lwen olwen. Fo pa mwen sonjé sa pas anba lapli sé travay ki ni. Soley ka séré dèyè niyaj, chalè kaché dèyè niyaj, i paka vin karésé po an mwen. É po an mwen ka mò pou on karès. Soley ki séré dèyè niyaj pa vlé touché mwen é mwen ka mò tibwen plis jodi. Mwen ké mò tibwen plis démen. Alé kriyé lé vwazinaj pou di yo sé mò mwen ka mò an péyi la!

Ki vwazinaj é sa? Mwen pa konèt pou moun isidan. Vwazen ka kaché dèyè pòt fenmé é chak moun ka séré doulè ay. Vwazen pa fanmi, kolèg pa zanmi. Lizin pa mizik. Lavi isi pa lavi. Mwen vivan mé mwen mò jodi.

21

Hon mindes dagen då hennes pappa hade blivit begraven som om det var igår. Hur körsbärsträden på kyrkogården hade varit i full blom, gräset var nästan lysande grönt och himlen hade varit klarblå. Det var som om gud spelade ett spratt, en av vårens bästa dagar just när de skulle säga hejdå till honom.

När hon nu satt på fönsterbänken, som vanligt, började gamla minnen poppa upp. Det var allt hon nästan kunde göra nu förtiden, tänka och minnas. Hon mindes hur hans mörka kista hade lyfts ner i jorden och hennes mor hade knappt slutat gråta. Till och med prästen hade blivit berörd av det och stakat upp sig på sina ord. Själv hade hon inte känt någonting, hon tillät det inte. Hon ville inte inse att hon var tvungen att säga hejdå nu, att han inte fanns mer.

Hon undrade hur det hade varit om han fortfarande hade varit här. Hade hon legat där i koma, okontaktbar i flera veckor? Hade hon ens sökt sig till farmen om han fortfarande hade varit här? Med facit i hand så visste hon nu att det bara hade varit en undanflykt från honom, El Capo. Då och då när de var ensamma, när han verkligen ville visa att han bestämde, viskade han i hennes öra att det var hennes fel att hennes pappa var borta. Hur många gånger hon än hade tänkt det själv, så gjorde det mer ont att höra det ifrån honom…

Hon mindes den dagen vid hamnen när de hade gått hand i hand för att köpa fisk. Båda hade de skrattat och varit på gott humör. När de kom fram till den lilla blå fiskeboden hade hennes pappa insett att han hade glömt plånboken. Hon erbjöd sig snabbt att gå tillbaks till bilen och sprang så fort hon kunde. Hon mindes innan hon sprang att hon hade sett traktorn komma rullandes men hon hade antagit att någon körde den. Men när hon kom tillbaks så visste hon att så var inte fallet. Innan hennes far hade insett vad som hände, så hade han blivit fastklämd av traktorn mot boden. Hon mindes fortfarande hans svaga leende när hon kom tillbaks, blodet rinnande vid mungipan utmed hakan. Hon hade skrikit och gråtit medan hon desperat försökte putta bort traktorn. Någon hade dragit henne därifrån och försökt lugna ner henne samtidigt som de ringde ambulansen. Om hon bara hade sagt till honom om traktorn, om hon bara hade vetat…

Nu satt hon där på fönsterbänken medan tårarna rann ner för kinden. Förevigt ensam och fast. Hennes pappa hade varit hennes hjälte, men vem kunde rädda henne nu?

 

21

The first dead body he ever saw, died at his hands. He felt no remorse. His hand on the chest, feeling it rise and fall, rise and fall, rise and fall once again, for the last time. It had been a painless death, in the end.

He waited afterwards, sitting with the body in the dark, the imperceptible hard cold of death seeping up through his fingers. It had been the most difficult thing he had had to do in his life, and he would lose himself for years afterwards. No trace of him anywhere, as if he did not exist.

He came from a traditional family; some were even religious. It had been claustrophobic, and provided an easy root for a determined rebellion. He began to Alter.

First, it was just to see if he could get away with it, if they would notice anything. As he grew bolder so did his augmentations. Just as his dad had predicted, he had fallen in with the “wrong crowd”. Fortunately, the ” wrong crowd” was garnering attention from other, more interested and interesting parties.

 

He was trained to be precise, lethal. He had learned quickly.

But then his grandfather had become ill. It was his father who had contacted him. Tentative bridges were formed in solidarity against the diseases ravaging the elder’s body and mind. They were a traditional family. Nature would take it’s course. His father was deaf to any pleas, and sent grandfather to the hospital instead of getting treatment.

The deterioration was rapid and it tore the family apart as much as it pulled them together.

In that small, dark room, with the ventilators finally silenced, the sharp, constant lights, subdued, he was God. And it hurt like Hell.

He held his grandfather’s hand in his own, placed the other on the frail chest, and waited.

His father would never speak to him again.

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Manuel de Pedrolo

La pipa

1938

Un vespre, la seva nora el va veure arribar més content que de costum. No era pas que ell exterioritzés aquesta satisfacció en paraules, ni en actes. Era quelcom de més subtil, com una brillantor que li aclaria els ulls, o potser tot es limitava a un cert plec de la boca que semblava a punt d’obrir-se en un somrís. Fos com fos, la nora ho observà, però no va dir res. Ni més tard, quan el vell, que havia agafat l’infant i li feia moixaines, es posà a cantussejar en veu baixa, una cosa tan insòlita que la dona va sortir dues vegades de la cuina, només per comprovar si era verament ell qui salmodia-va amb tanta satisfacció.

Al cap d’una estona, quan arribà el marit, li féu remarcar l’estranya disposició del seu pare. Començava a estar enquimerada.

–Li deu haver tocat la rifa –va riure el noi. Sabia que a un vell li cal ben poc per alegrar-se com si fos l’home més feliç de la terra o entristir-se fins a l’arrel de l’ànima.

En asseure’s a sopar, la néta, que ja era prou gran per treballar i, ara, sempre era la darrera que arribava a casa, va adonar-se també del canvi del vell, i, més curiosa o més expansiva que els altres comentà:

–Se us veu molt content, avi…

El vell se la mirà amb simpatia i, amb la seva mà arrugada, li va donar un cop afectuós al braç. De contestar, però, no va contestar res.

El fill, que de tant en tant tenia alguna idea insana, alçà els ulls del plat i preguntà:

–És que potser hi ha hagut més enterraments, avui?

–No –digué el vell–; només un.

La nora arronsà les espatlles.

No fou fins en acabar de sopar que s’aclarí l’actitud de l’avi. Com de costum, encara amb la mossada a mig coll, el vell es va treure la pipa. Sinó que no era la mateixa pipa de cada dia. La nora ho va remarcar abans que els altres, entre dues entrades i sortides del menjador. Era una pipa renegrida i menjada pel  foc que, de moment, no va reconèixer. Féu:

–D’on l’heu treta, aquesta porqueria?

El vell se la mirà amb una espurna de pànic i, amb timidesa, contestà:

–És la meva pipa.

–Com? La… –va començar la dona. Tot seguit, però, el record que la colpia va desviar el curs del que anava a dir–. Ah, la vostra pipa! La que vau perdre ara fa anys, oi?

Tots fitaven el vell, que empal·lidí una mica.

–Sí, aquella… –barbotejà.

La nora va plantar-se al seu davant.

–I es pot saber on l’heu trobada?

El vell vacil·là. Sabia que no els agradaria el que estava a punt de dir-los, però mai havia tingut prou imaginació per empescar-se mentides, i menys encara amb la rapidesa que ara exigien les circumstàncies.

–Dins d’un nínxol, on l’havia deixada. Avui l’hem obert. I era allí –confessà.

Ningú no digué res. La nora féu mitja volta i se’n tornà a la cuina; el fill començà a cargolar una cigarreta; la néta reia per sota el nas. El vell exhalà un sospir i va continuar fumant, completament feliç.

21

Hielo

El viento azotaba el caballo, el carro y el jinete con la misma violencia con la que éste espoleaba al animal para que corriese más rápido. Agotados ambos, alcanzaron el castillo en más tiempo del acostumbrado. Aún amanecía cuando él y su hijo habían cargado el carro con alimentos. Tras años de viajes, el cargamento se repetía de forma monótona, sólo alumbrado ocasionalmente por las variantes en cuanto a productos que se cultivaban por temporadas.

La tradición se remontaba varias generaciones en su familia paterna, rodeada de leyendas que, quizá, algún día tuvieron un origen real. Él dudaba de su veracidad, pero su hijo bebía de ellas como si cada palabra fuera más verdadera que todo aquello que escuchaba y veía, y no había mes en el que no insistiese en acompañarlo. Pero las instrucciones eran claras: sólo un jinete debía emprender la marcha, conducir el cargamento hasta el castillo, descargarlo allí y marchar.

Cada vez se preguntaba si sería ese mes el que se encontraría la carga, congelada en vez de podrida, en la gran sala en la que la depositaba, y cada vez que llegaba, allí estaban las cajas, vacías y limpias, inodoras, apiladas en perfecto orden. Se preguntaba qué clase de ser habitaba aquellas salas y pasillos, y su extrema longevidad. Además, para un mes le parecía una cantidad de comida ínfima. Sin embargo, nunca había variado los envíos. Una vez más, las instrucciones eran precisas.

Le preocupaba su hijo que, como él años atrás, era un joven vigoroso y rebelde. Conocía su interés por lo desconocido, por la intriga, y no sabía cómo inculcarle la prudencia necesaria. Temía que, una vez que él se viese incapacitado para cabalgar las llanuras heladas con el viento de cara que parecía rechazarlo cada metro que avanzaba, su hijo se aventurase incauto en el castillo en pos de comprobar lo acertado de las historias familiares.

También le quitaba en ocasiones noches de sueño saber que, al ser hijo único, sería el encargado de continuar con la tradición, obligándolo a quedarse para siempre en aquel pueblo, cultivando las mismas tierras y criando los mismos caballos, condenándolo a buscar una esposa en las inmediaciones y tener hijos. No era una mala vida, él se sentía inmensamente feliz junto a su esposa e hijo, plenamente realizado con su trabajo y satisfecho con los momentos de ocio. Y así es como recordaba también a su padre y a su abuelo. Pero su hijo…

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O ataúde

Son as sete da mañá dun luns que ameaza con ser un dos oitenta e cinco días que chove na cidade de Alxeciras. Vai frío no centro loxístico do porto, aínda falta unha hora cando menos para que saia o sol. Unha cuadrilla de operarios afánase en cargar a tempo o último vagón dun tren de mercadorías que tardará case nove horas en chegar ao seu destino: Barcelona. Un guindastre axuda a dous mozos a colocar unha pequena pero pesada caixa de madeira. Non hai nada do que abraiarse ou do que sospeitar, todos os vultos son pesados e incómodos.

Os mozos agardan na porta do vagón para introducir o último elemento do cargamento dun convoi que mide case 400 metros. Chega a máquina amarela que transporta o último pallet. Os mozos míranse sorprendidos, son novos, é a primeira vez que se atopan con algo así no traballo: un ataúde. A primeira intención é o instinto da superstición, de negarse a tocar ese frete que a máquina xa situou á altura do vello chan do vagón. O berro seco e apresurado do operario da máquina transportadora obrígaos a moverse e empurrar o ataúde até unha esquina do vehículo de carga.

O convoi, que era tirado por unha locomotora da serie 319 de 1159 cabalos de vapor, partiu de Alxeciras con puntualidade. E cando levaba seis horas e media de viaxe o ataúde ábrese. Jaume Bastida sae do interior cunha pequena caixa de ferramentas e unha panca nas mans. Móvese buscando unha caixa moi concreta, unha caixa pequena, unha que leva un enorme adhesivo laranxa co texto “Fráxil”. Jaume emprega a panca con habelencia, procurando non desfacer en exceso a madeira da caixa. En canto saca a tampa lateral faise visible o seu contido: unha caixa forte.

Dez horas e media despois Francesc Bastida aparca un vello coche funerario no interior dun taller de Castelldefels. Está incómodo co traxe e a garabata, pero o que máis o amolan son os zapatos, que lle están a facer unha ferida nos calcañares dende que saíu do porto de Barcelona. Pecha por dentro a porta do taller, afrouxa o nó da garabata e deixa a chaqueta sobre uns pneumáticos vellos. Abre a porta traseira do coche e golpea o ataúde cos cotenos. Abre a tampa e aí está Jaume, enchoupado en suor, facéndose o morto coas mans cruzadas sobre o peito, coa lingua fóra, rodeado de billetes.